L L
Je crois que la première fois que j’ai vu ton nom, j’ai vu ces initiales, deux ailes...
Une invitation.
Je ne sais pas bien ce qui nous arrive, ni ce que ça raconte de nous, tout ça, cette drôle de situation, ce rapide que l’on dévale...
Viens, créons nos espaces de silence ensemble...
Je ne sais pourquoi mais comme toi quelque chose est tranquille, sait que c’est juste malgré la tête qui dit tout une autre histoire, tu la connais, inutile de te la lire, c’est l’histoire des peurs, de toutes les peurs...
On ne se promet rien, on est juste là, tous les deux, la nuit, serrés dans une voiture, les os, ensemble. C’est comme un chapitre invisible, un chapitre qui enseigne quelque chose de rare...
Une invitation du ciel, à voyager ensemble, en nous.
On va faire face, face à nos ombres.
On ne va pas pouvoir dorer le tableau à l’or de nos blessures, pas de romance possible, juste la vérité, et prendre soin, se dire, se raconter, se raconter vrai, à chaque pas, lacet après lacet, jusqu’au sommet et redescendre...
demain.
Pas de matin, entre nous, pas tout de suite.
Je te l’ai murmuré à l’oreille, je ne sais plus rien de l’intime, je veux quitter les réflexes, les croyances, les je crois, les il faut, je veux quitter les chapitres, les titres et les images....
Je veux être avec toi, être avec ton souffle, être avec mon souffle, peu importe ce qui se passe, peu importe ce qui se passe ou ne se passe pas... peu importe le plaisir.
Aidons-nous à avancer doucement dans la moiteur de notre désir.
Je me mets une montagne sur les épaules et la lune au dessus à rigoler.
J’ai besoin que tu entendes le silence de nos draps et le poids de nos âmes. J’ai fais ce voeu, ne pas brader l’amour, ne pas agir pour l’autre.
Entends moi.
Je ne veux pas du sexe, je veux de l’amour, je ne veux pas des orgasmes, je veux des ponts.
Credit photo : Tina Maria Elena