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Lettre ouverte


Ma Pegg, C’est comme ça que j’aimais t’appeler. On peut dire que tu m’as fait une sacrée frayeur quand j’ai lu le message de Nathalie. J’ai pensé une seconde à une mauvaise blague et puis non bien sûr, c’était bien vrai, personne n’a envie de rire avec ces choses-là. Alors tu l’as ouvert le grand portail. Tu devais en avoir fini ici. Ton dernier texte me laisse à penser que tu en avais compris des choses. Merveille que ton enseignement. Je voudrais ici et publiquement honorer la personne et l’amie que tu as été. Ta présence sans faille à mes côtés quand j’ai traversé des épreuves. Ta confiance à mes débuts de l’école des arbres, cette incroyable transmission autour du tarot qui nous en a valu des heures à apprendre à se connaître, à tisser les fils d’une très belle relation. Oui tu m’auras apporté confiance dans ma pratique et légitimité. C’est pas rien. Je n’oublierai pas tu sais. Tu parlais peu de toi, un peu plus ces derniers temps mais tu restais toujours très discrète. On avait depuis dix ans construit une jolie maison d’amitié ensemble. Tu pars comme ça, sur la pointe des pieds. Comme tu es. délicate. Je te ressens partout. J’ai dansé pour toi face à l’océan. Dans l’absence tu te donnes à voir dans chaque oiseau, chaque scintillement. Merci pour ta force. Merci pour ton enseignement qui va continuer à me nourrir de mille feux. Il y avait de l’amour dans ta voix, toujours, pourtant la vie ne t’épargnait pas. Tu en avais traversé des épreuves, à chaque fois grandie, à chaque fois nourrie. Celle d’hier après midi était ta dernière. Tu avais compris peut être et réussi ton grand œuvre. Je pense à tes enfants magnifiques et t’embrasse infiniment ma Pegg. David ton ami.

Credit photo : David Blin


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