J’ai tant oublié que je sais,
J’ai tant oublié que je suis,
J’ai tant oublié le danseur,
J’ai tant oublié les étoiles.
Tous vous êtes, depuis des temps immémoriaux, coincés dans ma nuit.
Toi Monde, tu t’ébroues et te colores de mes réalités subjectives, de clairs de lune si délicats que les brins d’herbe se parent de larmes pour te dire bonjour.
Au fond, peut être est-ce ça vivre, oublier que l’on sait, ré-apprendre, sentir, ressentir, y croire vraiment, recommencer, rouler cheveux au vent le long des plages sauvages, le long de ta peau salée… et m’endormir heureux à l’ombre des fleurs blanches.
Peut-être est ce ça vivre, boire un café au comptoir et dire bonjour au vent qui caresse le quartier.
Peut-être est-ce ça ...
Simplement.
Mais alors quand on sait, quand on se souvient, comment on fait pour oublier, dis moi s’il te plaît, comment on fait pour faire semblant... de nouveau... encore.
Ne fais pas semblant justement mon amour, goûte à tout, pleure, rigole, râle... doute, recommence.
Sois vrai, prends des risques. Aime, surtout aime et n’oublie pas en chemin de regarder les enfants.
Ils te montreront comment ne pas faire.
N’oublie pas en chemin de t’émerveiller, de remercier. Oui, n’oublie pas de remercier, vraiment, c’est important tu sais.
C’est à toi que tu dis merci.
C’est au « toi » qui sait.
Mais surtout mon amour, n’oublie pas une chose, de te laisser piéger par la musique du monde, encore une fois.
C’est la seule qui t’endormira pour recommencer demain.
A vivre.
Ton corps.
Credit photo : Nathan Dumlao