Oh mon amour,
Avec quoi es-tu maintenant, là assis dans ta chaise, debout sur ton quai, marchant dans la montagne du soir ? Comment il est ton monde ? Raconte-moi, oui dis-le moi, je t’en prie... Est- ce un monde d’idées ou un monde de chair ? Est-ce un monde qui te donne le sourire, qui te donne de l’élan, qui te donne à vivre l’amour partout, dans chaque visage, dans chaque pas, dans chaque souffle ? Est-ce ce monde là, que tu goûtes mon amour ?
Tu vis comme un mendiant alors que tu es empereur, tu es assis sur un trône immense, une rivière de diamants. Les couleurs pleuvent, les vois-tu seulement ? Prends un instant, mets-toi au bord du gouffre de toi, regarde comme tu es vaste, regarde le noir te remplir, il est si beau.
Ressens-moi, vis-moi depuis ton centre, vis-moi depuis tes tripes, vis-moi depuis ta peau, vis-moi depuis chaque pore, vis-moi dans chaque recoin de tes peurs, alors on sourira.
Libère-toi, mets-moi en mouvement, roule-toi, saccade-toi, écarte-toi, baigne-toi, marche, écris, rêve, respire, oui respire. Un chien vit plus que toi. Joue, oui joue avec lui, cours.
Je t’aime, je t’attends sur le talus en haut de la colline au bord de tes pensées.
Je ne suis jamais loin.
Ton corps.
Credit photo : Frank Mckenna