Mon amour,
Ecoute mon secret, sais-tu que tu es plus riche qu’un empereur ? Sais-tu que ta demeure est si vaste que tu n’auras pas assez d’une vie pour en faire le tour.
Regarde par ta fenêtre mon ange, vois-tu la lune danser et les océans gris se transformer en des forêts d’émeraudes.
Sais-tu, que dans chaque pièce de ta maison t’attend un trésor d’une splendeur inouïe. Veux-tu les découvrir, alors viens et marche lentement en moi, très lentement, pour ne pas réveiller les juges qui guettent. Saisis moi par surprise comme si tu voulais m’envelopper d’un linge humide pour calmer le feu d’un soleil noir.
La douceur m’attendrit et la lenteur est mon langage, ne l’oublie pas je t’en prie.
Regarde les vents m’agiter, regarde les ombres immenses filer sur le sable de tes peines. Tes pieds te portent, mais portent-ils ton âme, ton être, ton enfant, es tu là mon amour ? Viens s’il te plaît, tu nous manques.
J’ai besoin de toi, je ne veux plus être ce pantin qui gesticule et qui s’agite. Arrête moi, dépose moi un instant, habite moi. Fais-le mon amour, pars si tu as besoin mais reviens je t’en prie.
Reviens avec nous.
Ton corps.
Credit photo : Warren Wongs