Le plaisir vient du « faire ». La joie vient de « l’être ».
Quand vous « faites », vous êtes identifiés à votre personnage. A ce qu’il est, ce qu’il aime, n’aime pas. Vous êtes votre biographe, vous êtes vos blessures. Votre monde passe par ses filtres et vous interagissez avec lui à travers ses croyances.
A contrario, quand vous « êtes », vous-vous oubliez. Qui êtes-vous ? Êtes-vous toujours cette femme, cet homme assis là, à observer le monde.
Le plaisir est le haut de la pyramide du « faire », son graal. Juste en-dessous il y a le « faire » par devoir, le « faire » par obligation et enfin le « faire » par culpabilité.
La joie ne peut pas naître du « faire », la joie ne dépend de rien, d’aucune circonstance, d’aucune situation, d’aucune action.
La joie est par naissance non duelle, non conditionnée. Elle est.
Le plaisir naît de la satisfaction de notre personnage intérieur. Ce qui se passe répond à ses attentes, ses goûts.
Mais parfois il peut se laisser surprendre par tant de beauté, tant d’amour et c’est alors que le cœur s’ouvre et que la tête laisse place à la vulnérabilité, à l’abandon du personnage.
La joie est née.
Quand vous disparaissez reste la joie d’être.
Simplement.
Credit photo : Job Rascon